La crise du chômage frappe les employés de bureau

L'économie américaine a ajouté plus de deux millions d'emplois au cours de l'année écoulée. Cependant, de plus en plus de personnes au chômage ont du mal à retrouver un emploi.

En novembre, plus de sept millions d'Américains étaient au chômage, ce qui signifie qu'ils n'avaient pas de travail et cherchaient à en trouver un. Plus de 1,6 million de ces chômeurs cherchaient un emploi depuis au moins six mois, selon le Département du Travail. Le nombre de personnes recherchant un emploi depuis si longtemps a augmenté de plus de 50% depuis fin 2022.

En moyenne, il faut maintenant environ six mois aux gens pour trouver un emploi, soit environ un mois de plus qu'au cours du boom de l'embauche post-pandémique au début de 2023, selon le Département du Travail. La douleur est principalement ressentie dans les emplois de cols blancs bien rémunérés, notamment dans les secteurs de la technologie, du droit et des médias, où les entreprises ont connu une croissance rapide lorsque l'économie a rouvert après la pandémie, mais ont maintenant moins besoin de nouveaux employés.

Un marché du travail qui semble en bonne santé dans les gros titres est, en réalité, plus faible qu'il n'y paraît. Le taux de chômage, à 4,2%, reste bien en dessous de la moyenne de la décennie préc&eacu…  te;dant la pandémie. Mais il y a maintenant environ une offre d'emploi pour un chômeur, contre deux au début de 2022. Les embauches solides se sont réduites à un petit nombre d'industries. Le rapport mensuel sur l'emploi du gouvernement publié vendredi fournira un autre aperçu de la santé du marché.

De plus en plus de personnes bénéficiant d'allocations de chômage ont recours à l'aide publique pendant une plus longue période. De nouvelles données publiées la semaine dernière par le Département du Travail montrent que 1,8 million de personnes continuaient de demander des allocations de chômage précédemment accordées fin décembre, près du pic post-pandémique.

La croissance des salaires d'une année sur l'autre est tombée à 4%, contre environ 6% au plus fort de la frénésie d'embauche du début des années 2020. C'est un signe que de nombreux employeurs n'ont pas à se battre autant pour attirer des travailleurs.

À ce jour, le marché du travail s'affaiblit principalement en raison de moins d'embauches, et non de licenciements généralisés. Mais une fois que les entreprises décident de réduire leurs effectifs, les suppressions d'emplois peuvent souvent s'enchaîner rapidement, ce qui pourrait entraîner une augmentation beaucoup plus rapide du taux de chômage, a déclaré Veronica Clark, économiste chez Citigroup.